Saël Clan : Ombre Rang : Espion Messages : 26 Expérience : 11 Date d'inscription : 09/03/2014 Age : 25 InformationsÂge du loups: 20 ansPouvoir: Points de vie: (100/100)
| Sujet: Il ressort de l'ombre | Oblivion Jeu 13 Mar - 19:20 | |
| Il ressort de l'ombre Oblivion & Saël « Il faudrait parvenir à cette sagesse élémentaire de considérer les ténèbres où nous allons sans plus d’angoisse que les ténèbres d’où nous venons. Ainsi, la vie prend son vrai sens : un moment de lumière. » Il piaillait, cela faisait und bonne dizaine de minutes que le volatile était ainsi, à battre follement de ses ailes de jais, recouvrant le sol d'un tapis de plumes, le bec grand ouvert sur un croassement strident, un appel à l'aide, dans l'espoir fou que quelqu'un viendrait le délivrer des pattes de son prédateur. Il avait peur. Même très peur. Son bourreau ne l'avait pas encore blessé, se contentant de le bousculer un peu, de se délecter de ses cris de détresse. Un coup il lui bloquait une de ses ailes, puis les pattes, puis le bec, et le corbeau continuait de se débattre comme un beau diable, jusqu'au moment ou son agresseur le plaqua violemment au sol, le bloquant d'une de ses pattes et exerçant une pression suffisante pour faire taire l'oiseau. Le volatile osait à peine bouger désormais conscient que sa vie risquait d'etre soudainement réduite à quelques minutes, ne serait ce quelques secondes. Son bourreau avait toujours le visage dans l'ombre, l'oiseau noir ne voyait que ses pattes sombres dépassant et même si il savait quitté l'ombre, l'endroit était sombre, il aurait été difficile de voir son visage. Un ricanement, le corbeau restait la, il n'était pas conscient de ce qui lui arrivait, seul son instinct de survie agissait.
"As-tu peur petit oiseau ? Oh... Pourquoi ? Même dans l'ombre je suis aussi laid que l'on me le dit ?"
Un autre ricanement suivi d'un grognement cruel. La créature se dévoila peu à peu, sa mèche longue et blanche apparaissant d'abord puis ses grandes oreilles grises, son museau sombre, ses yeux bleus et remplis de cette folie qui le caractérisait. Le loup se pencha sur le corbeau, le tenant toujours d'une patte, comme-ci il s'agissait d'un congénère, s'adressant à lui comme tel. Le revoilà, fantôme du passé, Saël, désormais jeune adulte. Il aurait pu être un beau loup, cette laideur dont il avait parlé n'était pas la laideur physique mais celle de son être lui même. Pour lui, il ne s'agissait que de un fragment d'anarchie, ce fragment qu'il était lui même. L'oiseau ne bougeait plus, complètement paralysé. Le prédateur accentua la pression sur l'oiseau, lui faisant lâcher un piaillement pitoyable. Il émit un petit rire et frissonna, comme pour savourer la douleur qu'éprouvait l'oiseau ainsi écrasé.
"Il y'a tellement longtemps que je n'ai plus vu la peur et la douleur..."
Il releva sa patte, le volatile ne bougea même pas. D'une griffe, Saël le souleva avant de le jeter un peu plus loin pour ensuite l'attraper entre ses crocs et l'ordre profondément son aile, faisant croasser le corbeau. Il s'amusa encore quelques minutes ainsi, à blesser par pur soif de sang le pauvre oiseau, jusqu'a ce que le volatile finisse par ne plus bouger, raide, libre de toutes souffrances. Le loup observa le petit corps noir et les nombreuses plumes éparpillées un peu partout et il rit ; se pourléchant les babines dévoilant ses crocs légèrement tachés de sang. Il se retourna, pour quitter l'oiseau, son ventre avait déjà été rempli par un lièvre, cette proie nourrirait quelqu'un d'autre ou finirait par pourrir, cela importait peu au mâle, il avait pu se divertir c'était tout ce qui importait.
Saël marcha. Dix, vingt, trente minutes ? Il ne savait pas, le temps n'avait pas réellement d'emprise sur lui. Ses pattes étaient habituées aulx ongles marchés, pendant des années il avait vécu dans l'ombre, souvenir du passé pour éviter les autres, il fallait qu'il se trouve, qu'il trouve son but, un but qu'il cherchait encore, mais il lui fallait sa dose de souffrance. Ses longues journées à terroriser ses parents lui avaient manqué, il était temps qu'il sorte de l'ombre, l'appel du sang était trop fort. Il aurait pu résisté, mais il y succombait volontiers. Le corbeau ne suffisait pas il préférait les êtres plus... Pensants. Comme les loups. Un sourire étira son visage fin et ses yeux s'illuminèrent d'un éclat sombre. Sa "meute" avait du bien changer depuis qu'il l'avait quitté. Temporairement. Même s'il n'avait aucunement l'esprit fait pour vivre en groupe, il ne pouvait exclure les avantages qu'être en meute offraient. Il était espion, sans rôle important, mais cela lui suffisait.
Et puis, un bruit. Le loup dressa ses longues oreilles, en émettant un rire à peine audible. Il leva sa tête en humant l'air. L'endroit était sombre, il serait difficile de repérer quoi que ce soit à l'œil. Utilisant donc son flair, Saël repéra sans mal l'odeur de l'ombre, l'odeur de son clan et celle qui portait lui même. Cela tombait plutôt bien, le loup aimait se faire de nouveaux amis. Silencieux comme un serpent, utilisant tous ses talents d'espions, il avança, suivant le parfum du loup qui s'était aventuré ici. De plus en plus forte. Il était proche. Le loup se mît à ricaner pour partir dans un de ses rires fous.
"Petit loup... Viens donc jouer avec moi, allez, viens..."
|
|